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L’île la plus étrange du monde


Les iles ont toujours attisé les fantasmes de la fiction, qu’il s’agisse de littérature, de cinéma, de séries télé ou même de jeux vidéo. Véritables mondes à l’intérieur du monde, elles fascinent par leur isolement, leur histoire, leur mystère. Les lois qui régissent les continents, qu’elles soient morales ou physiques, semblent ne plus y avoir prise. Mais comme vous allez le voir, pour les îles comme pour le reste, la réalité dépasse souvent la fiction.

Queimada grande

La première île dont je vais vous parler n’est peut être pas la plus étrange du monde, mais elle est sans doute la plus dangereuse. Située au large de Sao Paulo, l’ile de Queimada Grande est inhabitée, et son accès est strictement réservé aux scientifiques. Si je vous dis qu’elle est surnommée l’île aux serpents, vous devinerez sans doute pourquoi. Queimada grande possède en effet la population de serpents la plus dense de la planète, entre 1 et 5 par m². Il y en a sur le sol, dans les arbres, et même dans l’ancien phare, abandonné depuis longtemps. S’il s’agissait de couleuvres, ça resterait supportable, mais les serpents de l’ile appartiennent tous à une espèce mortelle : les trigonocéphales insulaires. Ces reptiles n’existent que sur Queimada grande, et leur venin, qui est un des plus puissants au monde, fait littéralement fondre la chair autour de la morsure. Pour les herpetologues, l’île est une curiosité unique. Pour le reste de l’humanité, c’est un cauchemar.

Hashima

A la fin du 19ème siècle, le groupe Mitsubishi achète une petite ile au sud du Japon. Baptisée Hashima, elle se trouve sur un gisement de charbon que le groupe entend bien exploiter. Pour accueillir les mineurs, une véritable ville se développe sur l’île, avec des immeubles, des écoles et des commerces, tous encerclés par un grand mur de pierre qui les protège des tempetes. Pendant la seconde guerre mondiale, la mine de Hashima produit 400 000 tonnes de charbon par an. Parmi les ouvriers, on compte au moins 800 esclaves qui viennent de Corée, alors sous domination japonaise. Plus d’une centaine se tueront à la tâche. Dans les années 50, la population de l’ile augmente tellement qu’elle atteint près de 5300 habitants pour une surface de 6 hectares et demi, soit une densité de 83500 habitants/km². A l’époque, c’est la densité de population la plus élevée du monde. L’histoire de Hashima bascule quand le pétrole devient la source d’énergie principale au Japon. L’activité de la mine décroit rapidement, et les derniers habitants sont évacués en 1974. L’île se retrouve alors abandonnée, livrée aux assauts des typhons, et petit à petit ses immeubles sont gagnés par la végétation. Aujourd’hui, 40 ans plus tard, Hashima est toujours comme Mitsubishi l’a laissée : une ville fantôme au milieu de la mer.

L’île des poupées

Dans les années 50, un certain Julian Santana Barrera décide de quitter femme et enfant pour aller vivre en ermite sur une île de Xochimilco, au Mexique. Une fois sur place, il aurait trouvé une petite fille noyée dans un canal. Pour honorer l’esprit de la fillette, Don Julian commence à collecter les poupées abandonnée qui dérivent au fil de l’eau, et il les accroche aux arbres. Obsédé par cette tâche, il accumule des centaines de poupées qu’il trouve dans les décharges, ou qu’il récupère auprès des habitants de la zone. La végétation de l’île finit par être recouverte de petits corps mutilés. Même la cabane de Don Julian est remplie de poupées démembrées, abimées par le temps et les éléments. Dans les années 90, les médias s’emparent de l’histoire, et l’île des poupées devient une sorte d’attraction macabre. Des excursions sont organisées pour que les touristes puissent découvrir ce paysage surréaliste, ou les yeux sans âme des poupées semblent les observer de toutes parts. Le 17 avril 2001, Don Juan est retrouvé noyé à l’âge de 80 ans. Il aura passé la majeure partie de sa vie seul sur l’île, au cœur de son œuvre absurde et grandiose. Les poupées continuent à moisir lentement au soleil du Mexique, mais d’après les superstitions locales, on pourrait les voir bouger lorsque vient la nuit…

La Pyramide de Ball

Dressée comme une gigantesque canine au milieu de la Mer de Tasmanie, la Pyramide de Ball rendrait l’île noire de Tintin presque accueillante. Cette île est une immense structure de lave qui s’est solidifiée à l’intérieur d’un volcan. C’est ce qu’on appelle un neck. Une fois que le cône du volcan est érodé, il ne reste plus qu’une aiguille rocheuse. Avec ses 562 m de haut, la pyramide de Ball est la plus grande aiguille volcanique du monde. L’île fut découverte en 1788, mais il fallut attendre 1965 pour que des alpinistes australiens atteignent son sommet. En voyant l’aspect hostile et désertique de la pyramide, on pourrait croire qu’elle est dénuée de toute vie. Mais en 2001, une équipe de scientifiques à fait une découverte extraordinaire : à cent mètres de haut, sous un buisson isolé, ils ont trouvé une population de 24 insectes qu’on croyait disparus depuis 1930 : des dryococelus australis, ou homards des arbres. Ces insectes géants peuvent atteindre 15 cm de long, et au moment de la découverte, ils étaient les insectes les plus rares du monde. Depuis, quelques spécimens ont été prélevé pour renouveler l’espèce. Si vous vous demandez comment un groupe d’insectes rarissimes s’est retrouvé sur un rocher perdu entre l’Australie et la Nouvelle Zélande, la réponse est simple : on ne sait pas.

Poveglia

Dans la lagune de Venise, il y a une petite île au passé tragique sur laquelle vous ne verrez pas de touristes. Au cours de l’Histoire, Poveglia a servi plusieurs fois de lazaretto, ou zone de quarantaine. D’abord au 14ème siècle, lorsque la peste noire décimait l’Europe. Tous les malades de Venise étaient exilés sur l’île, où ils ne tardaient pas à finir brulés sur des buchers géants, en compagnie de milliers d’autres victimes. La peste frappa à nouveau au 17ème puis au 19ème siècle. Au total, on estime que plus de 160 000 personnes sont mortes sur cette île d’à peine 9 hectares. Plus tard, utilisant sa réputation de lieu maudit, Napoléon s’en servira pour y stocker des armes et de la poudre. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En 1922, un asile psychiatrique fut ouvert sur Poveglia. Les légendes locales racontent qu’un des médécins se livrait à d’étranges expériences sur les patients, et qu’il se jeta du clocher de l’hopital. L’asile finit par fermer en 1968, et l’île fut abandonnée peu après. Evidemment, le passé macabre de Poveglia lui vaut une solide renommée de lieu hanté. Les pécheurs s’en éloignent, et certains disent parfois entendre le clocher sonner, alors qu’il n’y a plus de cloche depuis longtemps. Les amateurs de sensations fortes s’y aventurent pour explorer les ruines de l’hopital, dans lesquelles on peut encore voir des installations médicales figées dans le temps. Si vous passez par Venise et que vous avez envie de faire une petite escapade horrifique entre deux tours de gondole, il faudra quand même être discret : Poveglia est aujourd’hui strictement interdite aux visiteurs.

L’île de Socotra

Socotra est une île légendaire qui semble tout droit sortir d’un roman de science-fiction . Située au large du Yemen, l’île fut détachée du continent Africain il y a 6 millions d’années, et cet isolement géologique a donné naissance a une biodiversité phénoménale : Socotra abrite plus de 800 espèces de plantes rares dont un tiers sont endémiques, ce qui signifie qu’elles n’existent nulle part ailleurs sur la planète. Parmi les spécimens les plus étranges, on trouve l’arbre concombre, le figuier de Socotra qui ressemble à un pied d’éléphant fleuri, ou encore le dragonnier de Socotra, dont la résine rouge servait de teinture et de baume médicinal dans l’antiquité. La faune n’est pas en reste, et compte plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux, de reptiles et d’insectes uniques au monde. La richesse et l’étrangeté de l’île lui valent d’être inscrite au patrimoine mondial de L’UNESCO depuis 2008. Si vous avez toujours rêvé de visiter un paysage extra-terrestre, Socotra est sans doute ce qui s’en rapproche le plus.
En attendant de vous y rendre pour de bon, voici les îles de l’article sur google maps :
Queimada Grande : http://goo.gl/OqUEZT
Hashima : http://goo.gl/m2eRtn
L’île des poupées : http://goo.gl/5FSGZJ
Pyramide de Ball : http://goo.gl/KpxQkT
Poveglia : http://goo.gl/aIYaAs
Socotra : http://goo.gl/y26A5I
legrandunivers.blogspot.com
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