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Le Pharaon Toutankhamon

Toutânkhamon (né vers -1345, mort vers -1327) est le onzième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Selon les dernières études, il est le fils d'Akhénaton et de la propre sœur de ce dernier, dont l'identité est inconnue, mais baptisée Younger Lady, dont la momie est répertoriée KV35YL. Manéthon l'appelle Chebres.
On ne sait pas pourquoi ce n'est pas directement lui qui succède à son père. Peut-être son trop jeune âge à l'époque, environ neuf ans (on trouve aussi cinq ou six ans), dans une période de troubles, de remises en cause des religions, de bouleversement des valeurs traditionnelles et de risque de guerre avec les Hittites. Il va régner jusqu'à l'âge de dix-huit ou dix-neuf ans (certains spécialistes, commeMarc Gabolde et Edward Frank Wente, disent vingt ans). Son règne est situé entre les années -1336 / -1335 à -1327.
Toutânkhamon doit sa célébrité à la découverte de sa sépulture par l'archéologue britannique Howard Carter le  et au fabuleux trésor qu'elle recèle. La notoriété de la découverte augmenta grâce à une légende reprise par la presse de l'époque et faisant état d'une malédiction du pharaon.
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Toutânkhamon naît en l'an XII du règne d'Akhénaton à Thèbes ou à Akhetaton, où il grandit dans le cercle de la famille royale. Son nom de naissance, Toutânkhaton, signifie « Image vivante d'Aton », c'est-à-dire la réincarnation terrestre du dieu.
Les deux parents de Toutânkhamon sont les enfants du pharaon Amenhotep III et de la reine Tiyi. Son père est identiié à la momie trouvée dans la tombe KV55 dont certains égyptologuesdont Zahi Hawass pensent qu'il s'agit d'Akhénaton. La momie de sa mère a été trouvée dans la tombe KV35, la Younger Lady (« la Jeune Dame »). Elle n'est pas identifiée. Les seules sœurs connues d'Akhénaton sont Satamon, Iset, Henouttaneb et Nebetâh. Les trois premières ayant épousé leur père, Amenhotep III, Nebetâh serait alors la Younger Lady, et donc la mère de Toutânkhamon.

Maïa et Toutânkhamon.
Après sa naissance, il est éduqué par la « nourrice royale » Maïa (ou Maya), « celle qui a nourri le corps de dieu », dont la tombe a été trouvée parAlain-Pierre Zivie à Saqqarah. Son éducation se poursuit sous l'autorité d'un précepteur, le « père divin » Sennédjem, dont la tombe a été trouvée àAkhmim, en Haute-Égypte, par une mission australienne sous la direction de Boyo Ockinga.
Toutânkhamon a emporté dans sa tombe ses fournitures de petit écolier : une palette de scribe en ivoire à son nom, dans laquelle subsiste des pains d'encre rouge et noir-bleu ainsi que sept calames permettant d'écrire; un étui à calames en bois plaqué d'or et incrusté de cornaline, d'obsidienne et de pâtes de verre colorées dont le couvercle est en ivoire; un lissoir permettant de rendre son intégrité au papyrus après en avoir gommer les erreurs. L'entraînement physique, comme le tir à l'arc, la course en char, la chasse dans le désert, fait également partie de son éducation.

Il est élevé dans le culte du dieu unique Aton.
Il accède au trône vers v. 1335 avant notre ère, à l'âge de neuf ou dix ans. Il épouse alors sa sœur Ânkhésenpaaton.
Il est le père de deux filles mort-nées. L'examen tomodensitométrique de leurs momies réalisé en 2011 a révélé qu'un des fœtus est mort à cinq ou six mois de grossesse, l'autre à neuf mois de grossesse. Aucune anomalie congénitale ou autre cause de leur mort n'a été trouvé.
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  Entre septembre 2007 et octobre 2009, le King Tutankhamun Family Project Mummies a conduit des études anthropologiquesradiologiques etgénétiques sur onze momies royales du Nouvel Empire, appartenant au lignage de Toutânkhamon. Ces études visaient à déterminer leurs liens de parenté et les pathologiques liées à la consanguinité, aux maladies héréditaires ou infectieuses, mais également au meurtre. Cinq autres momies datant de la même période ont été inclus dans l'étude afin de servir de référence.
  L'analyse génétique a permis de reconstituer l'arbre généalogique de Toutânkhamon sur cinq générations. Toutefois, sur les onze momies étudiées, seules l'identité de quatre d'entre-elles est certaine, Touya, Youya, Amenhotep III et Toutânkhamon.
Youya et Touya sont ses arrière-grand-parents, les parents de sa grand-mère.
Amenhotep III et la momie KV35EL sont ses grand-parents. La momie KV35EL est probablement Tiyi.
La momie KV35YL est identifiée comme étant la mère du jeune roi. Selon Zahi Hawass, responsable avant 2011 des antiquités égyptiennes au musée du Caire, dont les travaux sont parus dans le Journal of the American Medical Association du , la mère du pharaon serait la sœur de son père.
La momie trouvée dans la tombe KV55 est celle de son père. Cette momie est très probablement Akhénaton. Les deux momies partagent plusieurs caractéristiques morphologiques uniques et ont le même groupe sanguin.
Les deux fœtus trouvés dans dans la tombe de Toutânkhamon sont bien les filles du pharaon. Leur mère pourrait être la momie KV21A. Les données ne sont pas suffisantes pour identifier celle-ci avec Ânkhésenamon.
   Selon la société iGENEA, qui a reconstruit le profil ADN-Y à partir d'un film de Discovery Channel fondé sur l'étude de Zahi Hawass et ses collègues publiée en 2010, Akhénaton et sa lignée patrilinéaire appartiendraient à l'haplogroupe du chromosome Y R1b1a2, qui est surtout présent en Europe de l'Ouest et rare en Égypte (moins de 1 % des Égyptiens modernes appartiennent à ce clade). Il semblerait donc, selon iGENEA, que les Européens de l'Ouest aient les mêmes ancêtres, en ligne paternelle directe, que la famille royale de la XVIIIe dynastie. Toutefois les résultats concernant le chromosome Y n'ont pas été révélés par l'étude de Zahi Hawass et ses collègues et selon Carsten Pusch, un des généticiens ayant participé à l'étude, ce qu'affirme la société iGENEA est « simplement impossible ».
Par ailleurs, en décembre 2011, une société américaine a analysé le profil génétique STR (profil autosomal qui tient compte de toutes les lignées ancestrales et pas seulement de la ligne paternelle) des momies publié par l'étude de Hawass et en a déduit que l'ADN de Toutânkhamon et des autres momies, semblaient d'origine africaine.
  Vers l'an -1338, Akhénaton meurt. Lui succède alors la reine Ânkh-Khéperourê, reconnue aujourd'hui comme la demi-sœur aînée de Toutânkhaton, Mérytaton. Elle disparaît rapidement pour des raisons inconnues ; bien qu'il ne soit encore qu'un enfant de neuf ans, Toutânkhaton monte sur le trône de la Haute et Basse-Égypte. Il est légitimé en épousant Ânkhésenpaaton, née à la fin de l’an VII d'Akhénaton, la troisième fille de Néfertiti et d'Amenhotep IV, qui devient son épouse royale après le changement de son nom en Ânkhésenamon.
Compte tenu de son âge, le roi a probablement des conseillers puissants, en particulier, le « Père divin » Aÿ et le général Horemheb. Trop jeune pour régner, c'est probablement eux qui détiennent le véritable pouvoir administratif et militaire.
Horemheb rapporte que le roi l'a nommé « député du roi sur toute la terre », soit porte-parole du roi en Égypte et dans toutes les terres étrangères . Il rapporte aussi qu'il est habile à calmer le jeune roi lorsque celui-ci s'emporte.
  Toutânkhamon n'a pas le temps de faire construire sa demeure d'éternité. Lorsqu'il disparaît brusquement en -1327, à dix-neuf ans, la tombe initialement prévue pour lui (WV23 utilisée finalement par Aÿ, ou WV24) n'est pas prête.
Pendant les soixante-dix jours prévus pour la momification, les ouvriers préparent une tombe plus modeste, initialement prévue pour celui qui allait devenir son successeur Aÿ, mais dont le creusement est plus avancé. Les travaux en sont surveillés par le chef des travaux de la nécropole, Maya, dont le présent, en hommage à son souverain, a été retrouvé dans la tombe.
Au bout de soixante-dix jours, il est inhumé, selon les rites funéraires royaux, accompagné de ses filles et au milieu de son trésor : masque funéraire en or pur (conservé aujourd'hui au musée égyptien du Caire), cercueils et sarcophages ornés de pierres précieuses telles que le lapis-lazuli, quadruplesvases canopes pour les viscères, mobilier et objets funéraires, jouets et souvenirs du pharaon enfant.
Les fruits et les fleurs (mandragores ; bleuets...) déposés dans la tombe permettent de situer les obsèques en mars ou en avril. Le jeune roi serait donc mort en janvier.
La tombe de Toutânkhamon est visitée deux fois par les pilleurs de tombe, mais d'après les sceaux posés sur la porte après ces intrusions, il semble que ces vols aient eu lieu peu de temps après l'inhumation.
Finalement, la localisation de la tombe a été oubliée, ensevelie sous les déblais des tombes creusées ultérieurement puis sous les gravats des inondations successives. Enfin, des cabanes d'ouvriers ont été construites sur son entrée, probablement dans l'ignorance de sa présence.
La vallée des rois où se trouve le tombeau, pourtant gardée par les Medjaÿ, a fait l'objet de pillage incessant dès l'antiquité. À la fin de la XXe dynastie égyptienne, elle est abandonnée. Les momies et les objets de valeur restants sont rassemblées dans deux grandes caches : la cachette de Deir el-Bahari pour quarante des momies royales et leurs cercueils, et l'autre, dans le tombeau d'Amenhotep II pour seize autres. Toutânkhamon n'a pas fait l'objet de ce transfert, probablement parce que son nom et la location de sa tombe étaient déjà oubliés.
Le  l'archéologue britannique Howard Carter redécouvre, dans la vallée des rois la sépulture.
  Après sa mort, le corps de Toutânkhamon est déposé à « la maison de la vigueur », Per-Nefer. Cet atelier d'embaumement a pour tache, par ses rites et pratiques, de transformer le cadavre du roi en dieu. Après l'extraction des organes internes, le corps est laissé pendant sept décades dans du natron permettant d'en extraire toute trace d'humidité. Enfin, il est enroulé dans des centaines de mètres de lin.
Pendant ces opérations, des prêtres récitent les prières et formules magiques.

Pendentif représentant l’œil d'Horus.
Cent quarante-trois objets précieux ont été insérés entre les bandelettes de Toutânkhamon : bagues et doigtiers en or ; colliers et bracelets ; diadème et pectoraux ainsi que de nombreuses amulettes. Des traces d'usure indiquent que certains de ces bijoux ont été portés pendant la vie du pharaon.
Deux bandeaux d'or et un diadème sont posés sur la tête du jeune roi. Ce dernier est orné de cornaline et de pâtes de verre bleu. À l'avant du diadème se trouvent la tête de vautour de la déesse Nekhbet et le cobra de la déesse Ouadjet, dont le corps ondulé rejoint l'arrière du diadème.
Un poignard à lame et étui d'or est glissé dans sa ceinture. Contre sa cuisse gauche, une dague est glissée. Sa poignée se termine par un cristal de roche et sa lame, au fourreau d'or, est en fer.
Enfin, sur le visage est rabattu le masque en or fin, dont les traits rappellent le visage de la reine Tiyi.
 Presque trois ans après la redécouverte de la tombe, les archéologues de l'équipe d'Howard Carter enlèvent le dernier sarcophage protégeant la momie et son masque d'or.

Howard Carter, accompagné d'un des porteurs d'eau, nettoyant le dernier sarcophage.
À cause des liquides d'embaumement durcis, les deux derniers cercueils adhèrent l'un à l'autre. La suppression de cette résine est très difficile. Carter explique :
« Ce matériau durci par âge a dû être enlevé à l'aide d'un marteau, de solvants et de la chaleur, tandis que les cercueils sont imbriqués l'un dans l'autre et extirpé à l'aide d'une grande chaleur, l'intérieur étant temporairement protégé pendant le processus par des plaques de zinc - la température utilisée - en dessous du point de fusion du zinc - était de plusieurs centaines de degrés Fahrenheit. Après que le cercueil intérieur a été extirpé, il a dû être de nouveau traité avec la chaleur et les solvants avant d'être complètement nettoyé. »
— Howard Carter
La momie apparaît enfin, presque carbonisée par les onguents versés au moment de l'inhumation. Le corps adhère fortement au sarcophage et à son masque d'or en raison de ces même onguents. Carter a essayé d'extraire les restes de Toutankhamon de diverses manières pour ne pas l'endommager. L’ancien directeur du musée du Caire, Mohamed Saleh, raconte dans un témoignage au journal Al-Ahram, en 2005, que Howard Carter a « détaché la tête du tronc, abîmé des membres et réarrangé le tout sans grande rigueur ».
 À l'intérieur du tombeau, se trouve un fastueux sarcophage de 110 kg avec son masque d'or et 2 099 objets intacts. Ce sarcophage possède des déesses ailées sculptées à ses angles, ce qui est commun aux sépultures masculines. En revanche, à l'origine, il n'y avait pas d'ailes aux bras des déesses et qu'elles ont été ajoutées par la suite lors du placement du défunt. À sa confection, la sépulture n'était peut-être pas destinée à Toutânkhamon, mais à une reine.
Le fabuleux trésor retrouvé dans le tombeau de Toutânkhamon, l'une des seules sépultures pharaoniques à avoir été découverte quasi intacte, laisse augurer de la richesse des autres tombeaux dans leur état d'origine.
La tombe de Toutânkhamon recelait des milliers d'objets : du mobilier dont un splendide trône, plusieurs lits dont un surprenant lit aux deux longues vaches dorées, qui témoignent d'une habileté technique rarement égalée, mais aussi des bijoux, des statuettes, têtes et masques, des cannes (environ cent-trente), des vases, des éventails, etc.
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