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Chichén Itzá

 Sud-est du Mexique 
 600-1000 après Jésus-Christ 
 Ancienne ville maya
Chichén Itzá est une ancienne ville maya située entre Valladolid et Mérida dans la péninsule du Yucatán, au Mexique. C’était probablement le principal centre religieux du Yucatán et reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région.
Site
La présence d'une cité maya à cet endroit est due à la présence de deux puits naturels (cénotes) qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d'eau. Le site doit d'ailleurs son nom à cette source d'eau souterraine : Chi signifie « bouche » et Chén, « puits ». Itzá (« sorcier de l'eau » en maya yucatèque) est le nom du groupe qui, selon les sources ethnohistoriques, constituait la classe dirigeante de la cité.
À plus d'un égard Chichen Itzá demeure une énigme : sa chronologie, à cheval sur le Classique terminal et le Postclassique ancien, demeure floue ; l'identité des Itza est incertaine et, surtout, la nature exacte des liens indéniables entre la cité maya et le Mexique central fait toujours l'objet de débats.
Histoire et Architecture (UNESCO)
La date de sa fondation oscille sensiblement selon les sources locales : un manuscrit donne 415-435, un autre 455. La ville qui s'est développée dans le secteur connu sous le nom de Chichén Viejo possédait déjà d'importants monuments d'un grand intérêt : l'édifice des Nonnes, l'église, l'Akab Dzib, le Chichan Chob, le temple des Panneaux et le temple du Cerf. Ils ont été construits entre le VIe et le Xe siècle dans le style maya caractéristique, qui se répandit par la suite au nord comme au sud des collines de Puuc.
Le second site de Chichén Itzá, qui est le plus important pour les historiens, correspond à la migration des guerriers toltèques descendus vers le sud, depuis le plateau mexicain, au cours du XVe siècle. Selon la version la plus répandue, le roi de Tula, Kukulkan, selon le nom que les Mayas lui donnèrent, au terme de nombreuses années d'errance, se serait emparé de la ville entre 967 et 987. Quoi qu'il en soit, il est sûr que les envahisseurs toltèques s'attaquèrent à la population locale avec une telle férocité que, cinq siècles plus tard, les chroniques des « livres sacrés » des Mayas en faisaient encore état. Les Toltèques imposèrent le rituel du sacrifice humain qui n'était jusqu'alors que rarement pratiqué dans cette région, s'il le fut même jamais.
La conquête du Yucatán porta à la création d'un nouveau style qui mêlait les traditions maya et toltèque, caractéristique du phénomène d'acculturation qui était alors en œuvre. Cette architecture nouvelle, aujourd'hui définie comme « maya-yucatèque », s'est inspirée des anciens édifices pour la construction des murs et des voûtes, en incorporant différents éléments toltèques dans son décor. En dehors des scènes de bataille, qui sont représentées avec un luxe de détails, l'apport le plus évident du Mexique central est la représentation du Serpent à plumes Quetzalcoatl, qui figure sur les colonnes et les soubassements où d'énormes têtes de reptiles dessinent un puissant motif décoratif. Les célèbres statues du dieu de la pluie Chac-Mool, représenté selon une pose typique, à demi couché, sont un autre exemple de l'influence du centre du Mexique.
Chichén Itzá a connu entre la fin du Xe et le XVe siècle des vicissitudes historiques complexes. Le pouvoir absolu des chefs militaires semble s'être relâché lorsque la ville rejoignit la ligue Mayapán, à laquelle appartenait aussi Uxmal. Après le XIIIe siècle, plus aucun monument important ne semble y avoir été construit, et la ville déclina rapidement après la chute de Mayapán.
À l'époque de la Conquête, les Conquistadors espagnols firent du site la première capitale du Yucatán (1532), mais l'abandonnèrent rapidement.
Les ruines de la ville n'ont été explorées qu'à partir de 1841.
Les Principaux Vestiges du Site
Même le visiteur le moins averti ne manquera pas de noter que deux secteurs à l'architecture fort différente coexistent à Chichen Itzá: le secteur sud, parfois appelé «Vieux Chichen», dont les édifices sont proches de ceux des cités puuc d'Uxmal, Kabáh ou Labná, et un secteur nord, parfois appelé «Nouveau Chichen», aux bâtiments plus imposants, qui ressemblent à ceux du Mexique central, et plus particulièrement Tula, la capitale des Toltèques. Les appellations «Vieux Chichen» et «Nouveau Chichen» renvoient à la théorie Maya-toltèque, qui voit les deux styles se succéder dans le temps.
Le secteur nord est dédié à Kukulkán, le serpent à plumes. Il est composé de nombreux édifices dont les plus importants sont :
  • la grande pyramide (Castillo)
  • le Caracol ou Observatoire
  • le Grand Terrain de jeu de balle
  • le Cénote sacré
  • l'Ossario (ossuaire) ou tombe du Grand Prêtre
  • le Groupe des mille colonnes
  • le Temple des Guerriers
  • le Tzompantli
     
Le secteur sud est composé d'édifices plus modestes:
  • la Casa Colorada
  • la Casa del Venado
  • l'Iglesia (l'Église)
  • le Quadrilatère des Nonnes
En de nombreux endroits, on peut déceler des traces de peinture qui révèlent que contrairement à l’aspect uniformément gris que le site nous propose de nos jours, il avait été autrefois peint dans des couleurs vives.
El Castillo
L'édifice le plus important et le plus spectaculaire du site est une grande pyramide en terrasses, appelée Castillo par les conquistadors espagnols. D’une hauteur de 24 mètres du sol à la plateforme supérieure, il ne s’agit pas de la plus haute de la région mais c'est celle qui est dans le meilleur état de conservation (il n'est d'ailleurs plus possible de grimper jusqu'au sommet, et ce, depuis 2007, dans un esprit de conservation).
La pyramide a une base carrée et une vocation calendaire. En effet, la civilisation maya a développé à un degré très avancé l’astro-architecture qui consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural.
Ainsi, l’orientation et la construction de la pyramide sont telles qu'au moment précis des équinoxes de printemps et d'automne, le soleil produit avec les arêtes de la pyramide une ombre portée qui fait croire que les grosses têtes de serpents au pied des escaliers de la pyramide sont prolongées par le corps ondulé d'un serpent. Ce serpent n'est autre que le dieu Kukulkan ou « serpent à plumes ».
La grande pyramide fut érigée par-dessus une plus petite, préexistante : en 1936, les archéologues ont retrouvé cette substructure enfouie sous l'édifice que les touristes admirent actuellement. À son sommet se trouve un petit temple en bon état de conservation qui contient un trône de pierre sculpté en forme de jaguar aux yeux de jade auquel fait face un chac-mool, sur lequel on déposait des offrandes. Un tunnel très étroit dont l’entrée est située sous l’escalier permet d’y accéder.
L'observatoire
L’observatoire (également appelé caracol ou escargot en espagnol) fait face à la grande pyramide et permettait aux Mayas d’étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise. Il permet aussi de voir la planète Vénus attribuée au dieu Kukulcan (dieu principal Maya).
Grand terrain de jeu de balle
Il s'agit du plus grand terrain de jeu de balle de Chichen Itzá qui en compte treize.
Les dimensions exceptionnelles du Grand terrain de jeu de balle de Chichén Itzá amènent les archéologues à penser qu'il s'agissait ici plus d’une cérémonie que d’un sport.
On pense, en s'appuyant notamment sur les grandes fresques en bas reliefs qui entourent le terrain, que lors des grandes fêtes une équipe représentant les forces de l'inframonde (symbolisées par des jaguars) affrontait une équipe représentant la lumière (sous la forme d'aigles) avec une balle en caoutchouc.
Le match pouvait s'étendre sur plus d'un jour et selon les explications des guides sur place, la tête du capitaine de l'équipe gagnante était tranchée par le capitaine de l'équipe perdante. Pour les Mayas, c'était un grand honneur ; la tête était ensuite empalée dans le mur prévu à cet effet juste à côté du stade de pelote.
Le terrain de pelote présente des caractéristiques acoustiques surprenantes.
Si l'on produit un son (par exemple en claquant dans ses mains) à droite du terrain, on peut entendre 7 échos. De l'autre côté, en se positionnant à la gauche, on peut entendre 9 échos. Les chiffres 7 et 9 étaient magiques pour les Mayas et apparaissaient fréquemment dans les structures des constructions de cette civilisation.
Le temple des guerriers
Le temple des guerriers du jaguar possède des fresques qui relatent la conquête de la péninsule par les Toltèques.
L'entrée du temple (interdit au public) qui est construit sur une pyramide est délimitée par deux magnifiques piliers, posés sur deux énormes têtes de serpents et précédés par un chaac-mool : cet étrange personnage est sculpté dans la pierre dans une position à moitié couchée et reposant sur les coudes, de telle sorte qu'il soutient sur le ventre un plateau destiné à recevoir les offrandes faites au dieu (les cœurs des victimes sacrifiées).
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